Rénault Zoé : son autonomie sur autoroute ?

Déja bien répandue en France et au-délà, la Rénault Zoé a connu un franc succès à travers toute l’Europe depuis l’été 2020. Certes, ce succès est en partie dû aux primes gouvernementaux attribuées dans le cadre de la crise sanitaire, mais les caractéristiques de la voiture elle même la rendent à mon avis particulièrement intéressante. Assez spacieuse, conduite très agréable, une autonomie annoncé de presque 400 km (selon la norme WLTP).

Dans les réseaux sociaux, il y a beaucoup de discussions autour de cette autonomie annoncée, qui est – il faut bien le rappeler – une valeur théorique, obtenue dans des conditions bien précises qui ne reflètent pas la réalité pour la plupart des utilisateurs. L’utilité de cette valeur WLTP est surtout de pouvoir comparer plusieurs voitures entre elles, mais il faut bien garder en tête qu’elle ne correspond probablement pas à la réalité. Au passage, ceci est la même chose avec la consommation annoncée sur une voiture thermique… Une grande question reste notamment l’autonomie de la Zoé sur l’autoroute, terrain où la consommation d’énergie est naturellement la plus élevée.

Cet été, en très grande partie grace aux aides gouvernementales, nous avons « échangé » notre vieille Ford Fusion diesel, datant de 2006, contre une Zoé ZE50 « Life » prise en location longue durée (Leasing) pour trois ans. Comme la Zoé est notre « deuxième » voiture, qui restera à priori toujours proche de la maison, nous avons opté pour le modèle de base (qui est déjà pas trop mal équipé !). Seule option pour nous : module de charge rapide, qui permet de charger avec une puissance jusqu’à 50 kW, p.ex. sur les stations de charge rapide sur les aires d’autoroute. Probablement, nous n’auront jamais besoin, mais cela rassure !

Pour donner un example concret d’utilisation sur autoroute, nous nous rendons régulièrement depuis la région Grenobloise à Annecy. En partant chez nous à la maison, cela représente un trajet de 112 km, dont environ 100 km sur autoroute et rocade urbaine. De plus, le départ se situe à environ 400m d’altitude, la ville d’Annecy à environ 450m, le trajet est vallonné, surtout entre Chambéry et Annecy.

Nous avons réalisé ce trajet pour la première fois début août, alors en conditions d’été : température environ 25 à 30 degrés, pneus d’été, route sèche. Dans ces conditions, notre « Zozo » a consommé un peu plus que 40% de sa batterie pour le trajet aller, en roulant à environ 120 km/h sur autoroute et 90 km/h sur les parties rocades urbaines. Pour le retour, environ 40% de batterie ont été utilisés, en roulant de nouveau à entre 120 et 130 km/h sur la partie autoroute. Nous pouvons alors estimer l’autonomie dans ces conditions à environ 275 km.

Récemment nous avons fait ce trajet de nouveau, mais cette fois en condition d’hiver : température d’environ 5 degrés, pneus d’hiver, route plutôt sèche. Cette fois, il fallait environ 50% de la charge totale pour l’aller en roulant à pas plus que 120 km/h sur l’autoroute et 90 km/h sur les rocades. Pour le retour, nous étions un peu pressé et nous avons alors roulé à 130 à 140 km/h sur la partie autoroute (au passage, étonnant car en principe la Zoé est bridée à 135 km/h !), il faisait beau avec environ 10 degrés. Sur ce trajet, la Zoé a consommé environ 56% de sa capacité de batterie. Cela nous donne comme autonomie estimée en hiver entre 195 et 220 km selon la vitesse sur autoroute.

En résumé, la Zoé étant une voiture plutôt citadine, elle a quand même une autonomie raisonnable sur autoroute, à condition qu’on puisse convenablement charger à destination. Avec la possibilité de recharge rapide (option chargeur CCS nécessaire !), elle nous permettra si vraiment besoin de partir plus loin en bien planifiant le trajet par rapport aux points de charge possible. Ceci dit, pour des trajets plus longs, nous allons pour le moment rester fidèle à notre Kia Niro hybride, qui reste plus pratique dans ce cadre là.